Http://psgforcer.free.fr

Accueil
Actualité 
Le Club 
Downloads 
Anti-OM 
Forum Paris 
Livre d'Or 
Liens 
Contact 
 

  

 

  

[Accueil][Actualité][Le Club][Downloads][Anti-OM][Forum Paris][Livre d'Or][Liens][Contact]

   

Quel est votre premier constat de la situation du PSG ?
Il y a du monde au PSG : 38 ou 40 joueurs. Le chantier est énorme à tous les niveaux. Au camp des Loges et au Parc des Princes, il y a 285 personnes en tout. C'est beaucoup. L'aspect économique est important, il y aura réduction du personnel.

Quel est l'effectif idéal pour vous ?
Vingt-deux joueurs et trois gardiens de but. Je veux ensuite puiser du côté du centre de formation. Le reste du groupe professionnel sera placé sur la liste des transferts. Ces joueurs-là sont déjà au courant. Ils ne partiront pas à Aix-les-Bains en stage avec nous, le 4 juillet prochain.

Vous envisagez de faire deux groupes, comme à Marseille ?
Oui. Travailler avec 30 personnes, c'est impossible. Il y a trop de mécontents, la situation est tendue. Je ne travaillerai qu'avec les joueurs sur qui je compte pleinement.

Avez-vous déjà discuté avec des joueurs ?
Un joueur est venu discuter avec moi. Il est reparti ravi de travailler avec moi. Vous savez, on dit que Vahid se prend pour Dieu. Cette image me colle bêtement à la peau. Je serais quelqu'un de dur ? Mais l'exigence est une qualité.

Justement, à Paris, vous allez être encore davantage exposé...
Je connais Paris. Je ne fais rien pour passer aux « Guignols de l'info ». Des gens sont très contents d'y passer. Moi, non. Je ne les regardais pas avant de venir à Paris. Je ne vais pas commencer aujourd'hui.

Quand on vous présente comme un dictateur, ça vous blesse ?
Oui. Bien sûr, il faut une discipline. Tout à l'heure, nous avions rendez-vous à 8 h 30. Vous étiez là. Ça c'est professionnel. Le retard, c'est l'irrespect. Si je suis là, pourquoi vous ne seriez pas là ? Les embouteillages ? Il fallait anticiper. Dans le football, la notion de temps est importante. Une seconde avant ou après, tu gagnes ou tu perds. Les joueurs connaissent leurs droits, ils ont aussi des devoirs.

Vous aviez renvoyé deux joueurs rennais parce qu'ils avaient joué à la PlayStation avant un match. Peut-on fonctionner ainsi à Paris ?
La PlayStation durant trois heures, c'est comme quarante-cinq minutes sur un terrain : épuisant physiquement. Une étude scientifique japonaise le prouve d'ailleurs. A Paris non plus, personne ne se moquera de moi. On n'a pas le droit de ternir l'image d'un club.

Et si Ronaldinho invite une amie lors d'une mise au vert...
Je ne le permettrai pas. Le respect est la base de tout. Ronaldinho est un génie du football, le monde l'admire. Nous avons discuté pendant une heure. Des choses positives sont passées. Je lui ai dit qu'il devait être exemplaire. Ensuite, il aura le respect de ses partenaires, de ses adversaires et du public. Si on n'admet pas les règles du groupe, on joue au tennis ou au golf. Ronaldinho doit être dépositaire de la valeur du groupe.

Sera-t-il votre capitaine ?
La réflexion n'est pas encore faite sur ce sujet.

Que pensez-vous des installations du camp des Loges ?
Je suis triste. Ça manque terriblement de place. Je dois voir la municipalité de Saint-Germain-en-Laye pour faire avancer le dossier. Il n'est pas évident d'avoir les vestiaires si loin des terrains. Le club est divisé : le siège est loin du camp. Il faut arriver à créer une seule entité. J'ai des idées.

Pour vous, la notion de vestiaire est importante. Expliquez-nous...
Le vestiaire est le coeur d'une équipe. C'est un endroit sacré. Si un joueur entre dans le vestiaire avec plaisir, le pari est gagné à 50 %. Il faut régler les problèmes en famille. S'il y a des espions, il y a risque de déstabilisation.

Le PSG fait beaucoup parler en France. Ça ne va pas être facile de tout contrôler...
Si c'était facile, Vahid ne serait pas là. Je sais, j'ai gagné des emmerdements. Trop de gens parlent au PSG. Paris, c'est Paris... Je suis fier de relever le challenge. Je suis conscient des difficultés et de mes responsabilités.

Pourrez-vous être le même homme à Paris qu'à Lille ou à Rennes ?
Je reste partout le même. J'ai toujours eu du succès. Pourquoi changer ? Devrais-je apprendre à parler pour ne rien dire ? Peut-être. Mais si je me rase en me disant que je suis un faux cul, je le vivrai mal. La langue de bois, je ne peux pas. Je dis toujours ce que je pense.

Quelle est l'ambition de cette année ?
Elle ne dépend pas que de moi. Bertrand Méheut, le président de Canal +, m'a demandé de changer l'image. Le PSG ne peut se permettre une autre saison médiocre. Nous devons bâtir une équipe pour jouer les premiers rôles. Mais est-ce que le président va me permettre d'avoir les joueurs que je veux pour la première fois de ma carrière ?

Peut-on faire le point sur les futures arrivées ?
Je veux quatre ou cinq joueurs. Je ne dis pas de noms sinon les prix vont doubler. Il faut également baisser la masse salariale de 30 %. A l'heure actuelle, il n'y a rien de fait.

Ronaldinho et Heinze seront-ils toujours parisiens ?
Mon engagement est total sur ces deux joueurs. J'ai le soutien de mon président, Francis Graille, et de mon actionnaire. J'ai proposé à ces deux joueurs de prolonger. Ronaldinho et son entourage souhaitent partir. Il y a un contrat de trois ans. Je ne vois pas comment je peux changer d'avis sur ce cas. Je vais même construire mon équipe autour d'eux. Ronaldinho ne peut pas quitter Paris par la petite porte.

Même si Manchester United sort un chèque fabuleux ?
Même en cas d'énorme proposition, comme Paris n'en a jamais eu, on ne rencontrera personne ! Paris a terminé 11 e avec Ronaldinho et Heinze. S'ils partent, on va se battre pour le maintien, non ? Je l'ai fait une fois. Plus jamais je ne recommencerai !

Ne craignez-vous pas que l'affaire Ronaldinho pollue votre début de saison ?
Il y aura des pressions mais je suis déterminé (NDLR : il répète le mot trois fois). Plus il y a de menaces, plus c'est pourri, plus je suis déterminé. Ces gens ne me connaissent pas. Des promesses ont été données ? Pas par moi ! Moi, ma promesse, c'est du travail et de la souffrance.

Vous vous alignez sur Manchester pour Ronaldinho, sur la Juventus pour Heinze. Vous cherchez un avant-centre du type Pauleta. Canal + a donc remis de l'argent dans les caisses...
Vous connaissez bien la maison... Et puis on peut essayer de vendre des joueurs.

Vous cherchez aussi un milieu de terrain. L'idéal serait Pedretti ?
Ou Vieira, ou Makelele. Pourquoi pas ? Il faut avoir de l'ambition. Paris, c'est un grand club ! Une telle métropole doit avoir de grands joueurs. Ces dernières années, le spectacle a manqué cruellement.

Combien de temps durera votre état de grâce ?
Nous allons connaître une saison difficile. Les gens doivent s'y préparer. Mais nous sommes pleins d'ambition. Je ne veux voir personne à 99 % mais à 101 %. Le football m'a tout donné. Je ne veux pas faire de démagogie. Aujourd'hui, le maillot du PSG nourrit ma famille et moi. Je n'oublie jamais ça. Mes joueurs ne l'oublieront pas non plus.

Recueilli par Karim Nedjari (Le Parisien , 06 juin 2003)

 

[Accueil][Actualité][Le Club][Downloads][Anti-OM][Forum Paris][Livre d'Or][Liens][Contact]


Copyright (c) 2003 Psgforcer. Tous droits réservés. Optimisé 1024x768